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[av_heading heading=’La grève en Guyane, relayée longtemps seulement sur les réseaux sociaux’ tag=’h2′ style= » size= » subheading_active= » subheading_size=’15’ padding=’10’ color= » custom_font= » admin_preview_bg= »][/av_heading]
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C’est de très près, que je suis cette crise majeure que la Guyane connait depuis bientôt 3 semaines. Les réseaux sociaux m’en informent bien avant que les médias métropolitains ne parlent de la grève générale, et cela pendant presque 2 jours. C’est d’ailleurs en premier sur Snapchat, que je vois le Figaro relater ce qui se passe. Il est vrai, que pour certains la Guyane ressemblait alors à une « île »… Preuve, si il en était besoin, de l’isolement de la Guyane. C’est alors, pour moi, un peu comme si depuis la métropole on ne pouvait pas entendre la voix de la Guyane. Ça m’a vraiment étonnée et peut être rendue encore plus attentive à ce qui se passait dans « ma Guyane ».
Oui, j’ai regardé cette crise, en tant que spécialiste des réseaux sociaux, mais aussi en tant que « Guyanaise de coeur ». J’ai créé puis dirigé une entreprise en Guyane pendant 3 ans entre 2010 et 2013. Bien que tenue éloignée de cette terre d’Amazonie, bien malgré moi, pour des raisons de santé, je suis toujours très attaché à « ma Guyane », véritable eldorado dans de nombreux sens du terme.
A l’heure où des scissions apparaissent, où je sens se fissurer le bel élan de démocratie qui m’a donné tant d’émotion, je veux témoigner à ma façon, de ce que j’ai vu sur les réseaux sociaux. J’ai donc décidé de faire un numéro spécial Guyane de #Pepites2com.
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[av_heading tag=’h2′ padding=’10’ heading=’Lors des premiers barrages, alors que la grève en Guyane commence, des photos devenues depuis emblématiques sont postées… sur Instagram’ color= » style= » custom_font= » size= » subheading_active= » subheading_size=’15’ custom_class= » admin_preview_bg= »][/av_heading]
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C’est là, en tous les cas, que je les vois pour la première fois et que je regramme l’une d’entre elles. Elles sont poignantes, révélatrices pour moi, que ce qui se passe va marquer l’histoire, enfin l’histoire Guyanaise au moins… et ce sont de vraies #Pepites2Com.
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[av_heading tag=’h3′ padding=’10’ heading=’A Cayenne, à la crique fouillée…’ color= » style= » custom_font= » size= » subheading_active= » subheading_size=’15’ custom_class= » admin_preview_bg= »][/av_heading]
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Cette jeune femme, Gwenndoline Dekon, brandit le drapeau guyanais, comme un étendard ! La photo est juste magnifique et parle d’elle-même. Certains ont vu en elle une nouvelle Marianne. Oui, et pour moi elle reprend aussi les codes de « La Belle Cabresse », cette femme magnifique qui figure sur les étiquettes d’un des rhums que tout le monde connait en Guyane. Je prie juste pour que Gwenndoline ait un sort plus heureux que la Belle Cabresse. Cette photo a été partagée, dessinée, reprise jusque dans les photos de profils sur Facebook…
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Et pour tout savoir sur l’histoire de cette photo, regardez cette publication de Facebook :
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[av_heading tag=’h3′ padding=’10’ heading=’A Kourou :’ color= » style= » custom_font= » size= » subheading_active= » subheading_size=’15’ custom_class= » admin_preview_bg= »][/av_heading]
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Sur la route du Centre Spatial, bloquée, les manifestants tentent de rentrer en négociation avec les autorités. Ils sont repoussés à coup de gaz lacrymogènes.
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Je ne crois pas que l’on connaisse l’auteur de cette photo, j’ai essayé de remonter le fil le plus loin possible, mais sans succès. Si c’était le cas, qu’il me pardonne de ne pas citer leur nom et surtout faites le moi savoir que je puisse le citer.
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[av_heading heading=’A Camopi, sur l’Oyapock :’ tag=’h3′ style= » size= » subheading_active= » subheading_size=’15’ padding=’10’ color= » custom_font= » admin_preview_bg= »][/av_heading]
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L’Oyapock est le fleuve frontière avec le Brésil. Là aussi un barrage est mis en place et il est … couleur locale…mais probablement efficace. Il faut dire que des heurts avec des orpailleurs clandestins ont eu lieu à Camopi, il y a quelques temps…
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Mouvement social en #Guyane : Nos frères #Amérindiens en ont ras le cul!
Ils mettent des barrages sur le fleuve!#Noubonkésa pic.twitter.com/8Blcai0lio
— Rico’s CAB (@the_riko) 27 mars 2017
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[av_heading tag=’h2′ padding=’10’ heading=’Mais comment en est-on arrivé à une telle crise en Guyane ?’ color= » style= » custom_font= » size= » subheading_active= » subheading_size=’15’ custom_class= » admin_preview_bg= »][/av_heading]
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Je n’ai même pas étonnée de ce qui se passe, cette Amazonie Française est trop gangrénée depuis des années. Les questions de sécurité, de santé, de chômage y sont majeures… Je le sais bien, puisque j’y ai créé, puis dirigé, une entreprise de tourisme entre 2010 et 2013. Je veux témoigner de l’incroyable orpaillage clandestin qui transforme la forêt Guyanaise en Far-West, de la difficulté à entreprendre, à circuler, à vivre au quotidien tout simplement… et aussi de l’immobilisme d’une certaine nomenklatura qui s’arroge un pouvoir local…
Oui, me viennent en tête dans le désordre :
- l’incroyable difficulté à ouvrir un compte bancaire pour déposer le capital d’une SARL… qui s’est soldée pour nous, par l’ouverture d’un compte bancaire en métropole,
- l’année passée à batailler pour obtenir une ligne téléphonique pour une entreprise régulièrement déclarée au registre du commerce,
- le robinet d’eau « décoratif » que j’avais sur mon évier à Régina, pas d’eau courante, ni de tout à l’égoût dans le « village brésilien » construit sur des terrains appartenant à on ne sait qui… un vrai bidonville,
- la dizaine de mois passés à batailler pour trouver à l’ARS le bon interlocuteur pour me renseigner correctement sur la législation sur l’eau potable pour un écolodge en forêt amazonienne,
- l’obligation, en tant que gérante, de passer un permis bateaux eaux intérieures, pour obtenir le versement de subventions. Tracasserie totalement inutile, il n’y a pas de panneau sur les rivières Guyanaises et pour passer les rapides, inutile de connaitre le code, il vaut mieux être un piroguier aguerri et cela ne s’improvise pas,
- …
La liste est longue et je ne comprends que trop pourquoi les Guyanais se sont ralliés au son de « Nou Bon Ke Sa » ce qui signifie : on en a marre ! Ce cri repris sous forme de Hashtag #NouBonKeSa ou #NouGonKeSa sur twitter et instagram.
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J’ai trouvé – paru dans le Nouvel Obs et relayé sur Facebook – un excellent article de Colin Niel sur la crise en Guyane. Il est l’auteur de romans qui se passent en Guyane et dont je vous recommande la lecture. C’est donc très agréable à lire, et aussi tellement proche de la réalité que j’ai trouvée là-bas.
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[av_heading tag=’h2′ padding=’10’ heading=’Point d’orgue de la grève en Guyane, les grandes manifestations du 28 mars : à Cayenne et Saint Laurent du Maroni’ color= » style= » custom_font= » size= » subheading_active= » subheading_size=’15’ custom_class= » admin_preview_bg= »][/av_heading]
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Même, en les regardant, pas loin de 2 semaines après, j’ai encore la chair de poule. Elles ont lieu à Cayenne, bien sûr, où les rues sont noires de monde…
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[av_heading tag=’h3′ padding=’10’ heading=’A Cayenne, les rues sont noires de monde et les live sur Facebook relaient l’émotion :’ color= » style= » custom_font= » size= » subheading_active= » subheading_size=’15’ custom_class= » admin_preview_bg= »][/av_heading]
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Ok, je connais bien Cayenne, c’est peut-être pour cela que mon émotion est intense, lorsque je vois ces rues noires de monde… Pour moi, en tant que Community Manager, les videos live prennent tout leur sens et relayent magistralement cette émotion incroyable, l’unité de ce peuple Guyanais qui s’est rassemblé et qui revendique dans une ambiance quasi festive… Guyane 1ère a fait un remarquable travail. Regardez plutôt !
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Une superbe synthèse de cette manifestation générale à Cayenne, réalisée par Le Kotidien, une vraie #Pepites2Com, qui a de plus le mérite de donner des explications locales : la pluie en Guyane…
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[av_heading tag=’h3′ padding=’10’ heading=’Et twitter et Instagram ne sont pas en reste :’ color= » style= » custom_font= » size= » subheading_active= » subheading_size=’15’ custom_class= » admin_preview_bg= »][/av_heading]
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Les #Hashtags émergent :
#NouBonKeSa ou #NouGonKeSaet aussi #PouLaGwiyannDekolé et #500freres , le nom donné à ce collectif qui est au démarrage des évènements de Guyane. Les 500 frères ne seraient pas une milice, mais des hommes qui se sont rassemblés pour lutter contre l’insécurité. Pour eux, le fait d’être habillés en noir et cagoulés, est une façon de se faire remarquer pour qu’on les entende. Regardez plus bas, je vous ai trouvé un portrait de Mickaël Monca, figure de proue et porte parole des 500 frères
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La #Guyane personne ne vous croira ! Quelle énergie!#LagwiyannLévé#CriseSociale#MobilisationCitoyenne#NouBonKéSahttps://t.co/wN3pblTXkq
— Harry HODEBOURG (@HarryHodebourg) 29 mars 2017
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DIRECT : Marche Saint-Laurent-du-Maroni : Mobilisation record des citoyens de toutes origines et de tous horizons #Guyane pic.twitter.com/V6yjjw0hiR
— Chronique-du-Maroni. (@Chromaroni) 28 mars 2017
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[av_heading heading=’Les revendications sont multiples : la Guyane va mal !’ tag=’h2′ style= » size= » subheading_active= » subheading_size=’15’ padding=’10’ color= » custom_font= » admin_preview_bg= »][/av_heading]
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Plus de 400 revendications, c’est énorme… Des illustrations en sont postées sur les médias sociaux. Je vous en ai choisi 2 qui me touchent particulièrement et dont je peux témoigner de la réalité…
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No comment …
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[av_heading heading=’Les amérindiens …de Guyane…’ tag=’h3′ style= » size= » subheading_active= » subheading_size=’15’ padding=’10’ color= » custom_font= » admin_preview_bg= »][/av_heading]
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… victimes depuis des années de nombreux maux, dont l’orpaillage illégal qui est une vraie plaie pour la Guyane. Les orpailleurs clandestins font régner une vraie « loi de la jungle » en forêt et dans les communes isolées. Les amérindiens en sont les victimes, les opérateurs de tourisme aussi… et ils ne sont pas les seuls !
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C’est ainsi, entre autres, que les excuses du gouvernement, dites par Erika Bareigts, sont relayées en live. Moment historique à revoir… à partir de 3 minutes… quelle #Pepite2Com
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La mobilisation devant la Préfecture de Cayenne, malgré la pluie… diluvienne…
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[av_heading heading=’Au bout de 3 semaines de grève en Guyane, je sens l‘unité s’effriter… et je m’interroge …’ tag=’h2′ style= » size= » subheading_active= » subheading_size=’15’ padding=’10’ color= » custom_font= » admin_preview_bg= »][/av_heading]
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Je vois d’abord analyse de Thierry Maquaire, dirigeant du Kotidien… journal local sur le web. Il n’y a pas de visuel, c’est un texte… mais je vous invite à le lire jusqu’au bout…
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Et aussi un nouveau Hashtag appelant à lever les barrages apparait : #PouLaGwiyannCirculé
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Des entreprises sont mises à mal par un mouvement si long. Elles ne seront sûrement pas les seules, des salariés ne sont pas payés, perdent leur emploi, des jeunes seront en difficulté lors de leurs examens…
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Alors, oui je m’interroge sur ce qui et comment la Guyane sortira de cette crise sociale.
Une addition économique lourde à payer, c’est certain. Personne, entreprise ou particulier, ne peut ressortir indemne d’une telle crise, même pas à mon avis, les fleurons de l’économie locale comme le Centre Spatial Guyanais.
Une métropole qui aura enfin compris que la Guyane existe, qu’elle va mal… mais pour ce que j’en vois dans les questions qu’on me pose ici, une métropole qui ne comprend pas toujours que l’Amazonie Française n’est pas une « île », ni pourquoi une telle crise sociale.
Une métropole qui aura peut-être entendu, que la sécurité, la santé, l’économie, l’orpaillage clandestin, les amérindiens… vont mal en Guyane… mais comment régler les problèmes de fond ? Et puis, je ne suis pas sûre que c’était le meilleur moyen de véhiculer l’image de ma Guyane magique, magnifique, celle de la forêt amazonienne que j’aime… Donc, c’est évident pour moi, mes amis du secteur touristique vont souffrir beaucoup !
J’observe aussi que beaucoup de communications se passent en créole, ce qui n’est pas la langue de tout le monde. Il y a aussi le palikur, le taki taki, le portugais du Brésil, le chinois, le français… et d’autres. Je commence à entendre parler d’autonomie… plutôt contradictoire avec l’appel au secours, crié le 28 mars, non ?… Cacao, grenier de la Guyane est inondé… Alors oui, je m’interroge… est-ce que les choses vont changer en Guyane ? probablement, mais comment ? Est-ce qu’elles vont aller dans le bon sens ? Est-ce que cela ne finira pas mal sur place, avec des clans qui pourraient finir par s’opposer violemment les uns aux autres… et probablement dans l’indifférence générale ici en métropole… ou d’autres actualités sont plus pressantes ou le paraissent ?
Alors, oui, il fallait dénoncer ce qui se passe. Je suis d’accord, il fallait taper un grand coup sur la table, mais…je ne suis pas sûre que toute la Guyane y gagne et… j’espère juste me tromper.
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